Une rivière, aujourd’hui, s’étudie et se gère d’une manière plus large que le long même de son lit et des communes riveraines. C’est ce que l’on appelle le «bassin versant» qui réunit les affluents et tous les espaces dont la pente converge vers le lit de la rivière. Il faut réunir tous les acteurs passifs ou actifs, favoriser la concertation et aller même jusqu’à une «planification». L’un des outils est le SDAGE (ou Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) : c’est une sorte de «charte» d’orientation pour l’avenir à 10, 20 ou 50 ans.

Pour la Bièvre, le «bassin versant» (voir carte) intéresse la Région Ile de France, la ville de Paris, 5 Départements, 52 Communes et les Syndicats de l’eau. Pour les rapprocher, la Région Ile de France a lancé en 2001 l’idée de créer un «Syndicat Mixte de la Bièvre» . Préfiguré par une association de statut public, il est aujourd’hui (mars 2003) constitué.

Il a reçu l’accord de la grande majorité des Communes de 4 Départements, de la ville de Paris et des cinq Syndicats concernés ayant pour vocation l’eau, l’assainissement, la protection. Il sera assisté d’une assemblée consultative pour entendre les Associations et d’un «Comité Technique».

Les objectifs du Syndicat sont :

• la réouverture de la Bièvre, d’Antony à Paris compris, avec sons eau naturelle, là où ce sera possible

• la «renaturation» de la rivière (méthodes douces pour les berges et végétalisation naturelle)

• la protection et la mise en valeur du patrimoine naturel

• la réhabilitation du patrimoine lié à l’au (moulins, lavoirs, etc...)

• la prise en compte de l’ensemble des problèmes liés à l’eau (inondations, assainissement, eau potable, eau de pluie, érosion, ruissellement;..)

• les protections à l’égard de l’urbanisation, de la voirie (permis de construire, plans d’urbanisme...)

-•l’étude du statut juridique de la rivière sur tout son parcours

• et surtout de servir de «maison commune» aux différents acteurs de la Bièvre (Etat, Région, Départements, Communes, Associations, Entreprises, Syndicats de l’eau) à travers une «Charte de la Bièvre» votée par tous.


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